« J’espère que nous allons continuer sur notre lancée »

Akintunde Adeniyi, analyste de la sécurité de l’information, parle de l’importance de la diversité, l’équité et l’inclusion

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25 février 2021
Akintunde Adeniyi, a Black employee at Canadian Blood Services, stands in front of his bricked house. Akintunde wants to see his organization’s diversity and inclusion work continue in 2021 with the same momentum it did last year.

En février, pour souligner le Mois de l’histoire des Noirs, nous parlons de la riche histoire et des réalisations de Canadiens noirs ainsi que de l’apport d’employés noirs à la Société canadienne du sang. Akintunde Adeniyi, un analyste de la sécurité de l’information, nous a livré ses réflexions sur son travail, ses origines et la signification du patrimoine des Noirs pour lui.

L’an dernier, Akintunde Adeniyi et son épouse ont accueilli avec joie la naissance de leur premier enfant Tobi, en pleine pandémie de COVID-19. La naissance de Tobi a coïncidé avec les manifestations du mouvement Black Lives Matter contre la brutalité policière et la discrimination raciale au début de juin. Akintunde se rappelle la saisissante vidéo de George Floyd, un homme de Minneapolis dont le décès lors d’une arrestation par la police a suscité une grande colère dans le monde entier.

« Tout comme ma femme et moi, Tobi a la peau foncée et des cheveux noirs frisés. Nous avons donc commencé à nous inquiéter de sa sécurité dès sa naissance », dit Akintunde, un analyste de la sécurité de l’information à la Société canadienne du sang. « Personne ne souhaite que son enfant subisse un jour du racisme ou de la discrimination, quelle qu’en soit la forme. »

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Akintunde Adeniyi with his wife and son in red clothing, pose on the stairs of their home.


Akintunde Adeniyi, son épouse Firi Adeniyi et leur fils Tobi en décembre 2020. Akintunde, qui travaille à la Société canadienne du sang depuis près de trois ans, espère que tous les Canadiens se consacreront à lutter contre le racisme.

Mais Akintunde est optimiste. Il se réjouit que des organisations et des groupes condamnent publiquement le racisme. Au sein de sa propre organisation, il constate que des projets ont été mis sur pied pour favoriser la diversité et l’inclusion. Au départ, il était déçu de la lenteur du programme de diversité, d’équité et d’inclusion à la Société canadienne du sang. Puis, il s’est réjoui quand ce programme s’est accéléré et a pris de l’importance.

« Contrairement à la COVID-19, il n’y a pas de vaccin contre le racisme et c’est le moment plus que jamais de poursuivre les efforts en matière de diversité, d’équité et d’inclusion, dit Akintunde. Nous devons tous être conscients que chacun a droit à l’égalité des chances, et il est de bon augure que la Société canadienne du sang reconnaisse l’existence du racisme et prenne l’engagement de faire mieux. »

Pour le bien de son fils de huit mois, Akintunde espère que tous les Canadiens déploieront des efforts pour lutter contre le racisme. « Je crois que la plupart des gens souhaitent que le racisme systémique prenne fin, pour le bien de tous. C’est pourquoi j’espère que nous continuerons sur notre lancée et en ferons une priorité. »

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Akintunde and Firi Adeniyi pose with Akintunde’s brother and his family at their wedding reception in Ottawa. Akintunde and Firi both enjoy wearing their native Nigeria attire as in this photo.


De gauche à droite : Firi Adeniyi, Kylie Adeniyi et ses filles Toyin et Moyo, Akintunde Adeniyi et son frère, Yemi Adeniyi (l’époux de Kylie) lors du mariage d’Akintunde et de Firi à Ottawa, en 2019. Akintunde et son épouse aiment porter les tenues traditionnelles du Nigéria au Canada. Ces tenues leur rappellent leur pays natal et ils veulent que leur fils Tobi n’oublie jamais leurs racines.

« Je peux être moi-même »

Bien qu’Akintunde travaille à la Société canadienne du sang depuis près de trois ans, ses liens avec l’organisation remontent à son arrivée au Canada, il y a huit ans. « J’ai été terriblement malade après mon arrivée au Canada et il m’a fallu une transfusion de sang pour me rétablir, dit-il. Quelques années plus tard, cette expérience m’a amené à postuler auprès de l’organisation quand il y a eu un poste à combler correspondant à mes compétences. »

Il considère que son poste cadre avec la vision de l’organisation, qui est d’aider chaque patient, de couvrir chaque besoin et de servir chaque Canadien. « Au quotidien, mon travail consiste à veiller à ce que les informations et les actifs numériques de la Société canadienne du sang soient protégés contre les cybermenaces, explique-t-il. Les donneurs ont confiance en notre capacité de protéger leurs informations, ce qui les incite à maintenir leur engagement de sauver des vies. »

Akintunde est heureux de pouvoir être lui-même dans son milieu de travail. « Je suis un introverti, dit-il. Dans les réunions, je ne parle que lorsque j’ai quelque chose d’important à ajouter, et c’est bien comme ça. » En particulier, il se sent plus à l’aise et productif en sachant que son organisation « accueille une plus grande diversité de styles et de valeurs ».

En tant qu’immigrant du Nigéria, il s’amuse des différences culturelles entre son pays natal et son pays d’accueil. « Il m’a fallu un certain temps pour arriver à m’adresser à un gestionnaire ou un professeur par son prénom », dit-il. Dans la culture Yoruba dont il est issu, on ne peut appeler son supérieur par son prénom, sous peine de contrevenir aux bonnes manières.

Une autre différence culturelle à laquelle Akintunde a eu du mal à s’habituer est celle de « regarder les gens dans les yeux en leur parlant ». Après avoir passé quelques années au Canada, il a réalisé qu’agir autrement pouvait être perçu comme un manque de sincérité ou d’assurance. « Dans la culture Yoruba, vous pouvez être considéré comme impoli ou arrogant si vous regardez un aîné dans les yeux en discutant avec lui. »

« Je m’amuse de ces différences culturelles avec mon épouse, et nous voulons enseigner à Tobi à être à la fois un Nigérien et un Canadien », ajoute-t-il.

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Akintunde Adeniyi posing at a car park in his traditional Yoruba attire.


Akintunde Adeniyi s’amuse souvent des différences culturelles entre son pays natal et le Canada. Il s’amuse de ces différences culturelles avec son épouse, et voudrait enseigner à Tobi à être à la fois un Nigérien et un Canadien.

L’importance du patrimoine des Noirs

L’histoire des Noirs s’inscrit dans l’histoire canadienne, et chaque année en février, nous soulignons le Mois de l’histoire des Noirs et les nombreuses contributions des Canadiens noirs au pays. Sans leur travail et leur générosité, qui ont été souvent mal documentés et peu reconnus, notre pays ne serait pas le même aujourd’hui.

« Je me réjouis de ce moment de l’année où nous avons l’occasion de commémorer le patrimoine des Noirs, dit Akintunde. Bien que février ne soit pas le seul moment où les gens devraient lutter pour le bien-être des Noirs, il constitue une occasion de se faire connaître et de faire mieux, non seulement pour les Noirs, mais pour nous tous. »

Tout comme d’autres organisations, la Société canadienne du sang a reconnu qu’elle avait des lacunes en matière de diversité et de représentation au sein de sa haute direction. Elle a commencé à prendre des mesures pour enrayer l’injustice et le racisme systémique à l’interne. Akintunde espère que l’organisation ne relâchera pas les efforts en ce sens.

Il est important que la chaîne de vie du Canada témoigne en tous points de la diversité de la population canadienne.

Le Mois de l’histoire des Noirs est l’occasion de s’arrêter sur la contribution des Canadiens noirs à la société. Il nous rappelle également que des actions sont nécessaires pour supprimer les obstacles, favoriser l’égalité des chances et créer des espaces inclusifs non seulement pendant le mois de février, mais tout au long de l’année.  Apprenez-en plus sur notre engagement en matière de diversité, d’équité et d’inclusion à sang.ca/DEI.

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