Un médicament essentiel à base de plasma pour une femme de Sudbury qui lutte contre le cancer.

Terry Mills éprouve une immense reconnaissance envers les donneurs, y compris ceux de sa ville natale.

Inspiration
16 juin 2020
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Plus que jamais, les progrès réalisés dans le traitement du cancer insufflent de l’espoir aux patients, mais les effets secondaires de ces traitements peuvent être très lourds.

En août 2017, Terry Mills a appris qu’elle souffrait d’un mélanome malin, le cancer de la peau le plus grave. Suivant son diagnostic, on lui a donné des médicaments d’immunothérapie pour renforcer la capacité de son système immunitaire à trouver les cellules cancéreuses et à les détruire.

« Pendant un certain temps, tout a bien fonctionné, se souvient Terry. Puis j’ai eu toutes sortes d’effets secondaires, mais jamais deux fois le même. »

Lorsque son épiglotte s’est mise à enfler au point qu’elle ne pouvait plus avaler, elle a su qu’il était temps pour elle de se rendre à l’urgence. Pendant son séjour à l’hôpital, l’équipe de soins a découvert que les médicaments d’immunothérapie étaient responsables.

« On m’a donné des stéroïdes pour stopper l’effet de l’immunothérapie, poursuit Terry. Puis on m’a administré des immunoglobulines pour renforcer mon système immunitaire parce que l’immunothérapie l’avait anéanti. Je me sens vraiment bien maintenant. »

L’immunoglobuline est un médicament fabriqué à partir du plasma sanguin. La Société canadienne du sang extrait le plasma des dons de sang total lorsque ces dons sont séparés en différents composants. Le plasma est également recueilli auprès de donneurs dans beaucoup de villes canadiennes par un procédé appelé « aphérèse ». Pendant le processus du don, le sang passe dans une centrifugeuse qui sépare le plasma des autres composants. Ces autres composants sont retournés aux donneurs.

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De couleur paille, le plasma est la partie liquide du sang. Il est extrait des dons de sang total et peut aussi être recueilli séparément. On l’utilise pour mettre au point des médicaments vitaux pour lesquels la demande est en hausse au Canada.

Les besoins en immunoglobulines et autres protéines plasmatiques augmentent. Pour être en mesure de répondre à cette demande dans l’avenir, la Société canadienne du sang a décidé d’ouvrir trois nouveaux centres de donneurs de plasma. Le premier sera inauguré cet été dans la ville natale de Terry, à Sudbury, en Ontario. Les autres seront situés à Lethbridge, en Alberta, et à Kelowna, en Colombie-Britannique.

Ouverture prochaine de nouveaux centres de donneurs de plasma

Gerry Clyke s’est déjà inscrit pour donner du plasma au centre de donneurs de plasma de Sudbury dès qu’il sera ouvert.

Le don de sang fait partie de la vie de Gerry depuis des années. Il a fait dix-neuf dons de sang et autant de dons de plaquettes, et il s’attend à ce que ce soit tout aussi facile de donner du plasma.

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Gerry Clyke donne du sang et des plaquettes depuis longtemps. Il espère faire partie des premiers donneurs de plasma au nouveau centre de donneurs de plasma à Sudbury.

« Je n’ai jamais trouvé que le don de sang était douloureux, et le processus est très rapide, affirme Gerry. C’est très bien organisé. La plus grande partie du processus se fait en ligne et quand on arrive au centre de donneurs, on est pratiquement prêt à donner. »

« Le processus est facile du début jusqu’à la fin et fonctionne toujours bien. Et tout le personnel au centre de Sudbury a toujours été parfait — tout le monde est sympa. »

« J’aide à sauver des vies. »

Gerry apprécie la simplicité du processus, mais, ce qui le motive à continuer de donner, c’est la possibilité d’aider les autres.

« Je travaille dans le milieu médical, alors je sais que le sang et les produits sanguins sont au cœur des soins médicaux chaque jour, explique Gerry, qui est technologue vasculaire. Quand on se met à penser que chaque minute une personne a besoin de sang au Canada, on mesure l’ampleur des besoins — et moi, j’aide à sauver des vies. »

La vie de Gerry est également touchée de près. Sa mère souffre d’un lymphome non hodgkinien, une sorte de cancer du sang.

« Ma mère a 85 ans et elle est faible, souligne Gerry. Elle reçoit des transfusions régulièrement. Je suis très heureux de savoir que j’aide ma propre mère et qui sait combien d’autres personnes. »

Pour aider les patients partout au Canada et près de chez soi

En tant que donneur de plasma à l’un des nouveaux centres de donneurs de la Société canadienne du sang, Gerry continuera d’aider à sauver la vie de patients, que ceux-ci soient à l’autre bout du Canada ou juste de l’autre côté de la ville, à Sudbury.

Grâce à des donneurs comme lui, les patientes comme Terry peuvent espérer traverser les méandres de leur diagnostic et de leur traitement. Aujourd’hui, Terry va bien. Retraitée depuis peu, elle est reconnaissante d’avoir du temps pour faire des choses qu’elle aime, comme le yoga.

« J’ai toujours plus ou moins cru que j’allais m’en sortir, qu’il y aurait une solution pour moi au moment où j’en aurais besoin, confesse Terry. Et il se trouve que ce dont j’avais besoin, c’était du plasma. »

« Parce que quelqu’un a donné du plasma, il y en avait pour moi le moment venu. »

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