Un don de sang de cordon pour contribuer à la chaîne de vie du Canada

Malgré un revers, Elaine O’Keeffe est devenue ambassadrice de la chaîne de vie du Canada

Inspiration
15 juin 2021
Mother crouched down on paved road with arm around the waist of her 2-year-old son and passersby in the background

Lorsque Elaine O’Keeffe, de Vancouver, en Colombie-Britannique, a essayé de faire un don de sang pour aider un ami atteint de cancer, on lui a appris qu’elle n’était pas autorisée à faire un don de sang au Canada. Malgré tout, elle ne s’est pas laissé décourager et est restée déterminée à aider les patients. Non seulement elle est devenue responsable d’un programme de la Société canadienne du sang, mais elle a aussi pu donner les cellules souches du sang de cordon de son bébé. Elle a raconté son histoire pour souligner le rôle vital des donneurs dans la chaîne de vie du Canada.

Elaine O’Keeffe, de Vancouver, a deux anniversaires à célébrer en juin : celui de son fils, qui va avoir deux ans, et celui de son don de sang de cordon.

Il y a cinq ans environ, après avoir appris qu’on avait diagnostiqué à un ami une forme rare de cancer du sang, elle a décidé de faire un don de sang pour la première fois.

Elle ignorait beaucoup de choses sur le don de sang, mais elle avait appris que de nombreux patients atteints du cancer avaient besoin de transfusions sanguines dans le cadre de leur traitement.

« C’est la raison pour laquelle je voulais faire un don. J’étais à la fois emballée et très intriguée par tout le processus. J’ai fait le test d’hémoglobine et mon taux était bon. J’ai ensuite rempli les documents nécessaires et j’étais prête pour le début d’une formidable tradition de don de sang », raconte-t-elle.

Don de sang impossible

Hélas, pendant la sélection, Elaine a appris qu’elle ne pouvait pas donner de sang au Canada à cause des risques associés à la variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (vMCJ), la version humaine de l’encéphalopathie spongiforme bovine, ou « maladie de la vache folle ».

À la Société canadienne du sang, notre priorité absolue est la sécurité de l’approvisionnement en sang du Canada. Ainsi, pour diverses raisons — toutes fondées sur des facteurs de risque scientifiques —, beaucoup de gens et de groupes ne sont pas admissibles au don de sang.

Bien qu’elle vive à Vancouver (Colombie-Britannique) depuis plus de dix ans, Elaine est née en Irlande et a passé de nombreuses années dans ce pays, où l’on a recensé des cas de la vMCJ. Malheureusement, il n’existe aucun test de dépistage de cette maladie transmissible par transfusion sanguine dont la période d’incubation est inconnue. « Vous ne pouvez pas savoir à quel point j’étais déçue », se souvient-elle.

Ambassadrice de la chaîne de vie du Canada

Plusieurs mois plus tard, Elaine a appris par une collègue que le bureau était à la recherche d’un ambassadeur du programme Partenaires pour la vie de la Société canadienne du sang.

« J’ai su immédiatement que j’étais celle qu’il fallait, parce que même si je ne pouvais pas donner de sang, je comprenais que c’était un geste important. J’ai senti que ce rôle était ma vocation. »

En mars 2018, elle est devenue ambassadrice du programme Partenaires pour la vie chez RBC Gestion mondiale d’actifs. Depuis, elle sensibilise ses collègues à l’importance du sang et de l’inscription au Registre de donneurs de cellules souches, en plus d’organiser des dons collectifs.

Même si son parcours pour devenir ambassadrice de la chaîne de vie du Canada avait commencé par un revers inattendu, Elaine avait le désir d’aider et cela lui a donné envie de trouver de nouvelles façons d’améliorer la vie des patients.

Don de sang de cordon

« Quand j’étais enceinte, je prenais des rendez-vous de don de sang pour mes collègues. C’est à cette période que j’ai entendu parler du besoin de cellules souches et découvert que si je donnais le sang de cordon ombilical de mon bébé, cela pouvait sauver une vie. La personne-ressource que j’ai contactée par courriel m’a dit que j’étais admissible et m’a encouragée à présenter une demande, ce que j’ai fait. »

six-month-old baby in a green jumper lying in crib with arms stretched overhead


Les femmes qui prévoient accoucher dans l’un des quatre hôpitaux désignés au Canada peuvent s’inscrire pour faire don du sang de cordon ombilical de leur nouveau-né.

Comme Elaine l’a appris, les critères d’admission relatifs au don de cellules souches (ou d’organes) sont différents de ceux du don de sang.

Les femmes qui prévoient accoucher dans l’un des quatre hôpitaux désignés au Canada, dont l’Hôpital et centre de santé pour femmes de la Colombie-Britannique, à Vancouver, peuvent s’inscrire pour faire don du sang de cordon ombilical de leur nouveau-né. Le sang de cordon, c’est le sang qui reste dans le cordon ombilical et le placenta après la naissance.

Le don de sang de cordon : un espoir de vie

Les cellules y sont abondantes et peuvent sauver des vies. Chaque fois qu’une mère consent au don, nous pouvons prélever le sang et le stocker dans la Banque de sang de cordon de la Société canadienne du sang.

Le sang de cordon ombilical recueilli est mis à la disposition des patients qui ont besoin d’une greffe de cellules souches au Canada ou ailleurs. Il peut être utilisé pour traiter plus de 80 affections, dont la leucémie, le lymphome et l’anémie aplasique.

Chaque jour, le Registre de donneurs de cellules souches de la Société canadienne du sang tente de trouver des donneurs pour les centaines de patients canadiens qui ont besoin d’un donneur de cellules souches non apparenté. S’il n’est pas donné, le sang qui reste dans le cordon ombilical et dans le placenta est jeté comme tout déchet médical.

« Ma décision d’accoucher à l’Hôpital pour femmes de la Colombie-Britannique était en partie motivée par le fait que je pouvais y faire don des cellules souches du sang de cordon », explique Elaine.

one-month-old baby in a rocker chair with a soother in its mouth and wearing a bib with ‘hero’ written across it

 

Le 19 juin, Charlie fêtera son deuxième anniversaire. Aujourd’hui, ce petit garçon plein d’énergie marche et nécessite toute l’attention de ses parents, Elaine et Ryan.

two-year-old boy stands in the corner of a sandbox in a play area with children in the background


Charlie fêtera ses deux ans le 19 juin.

Les dons sauvent des vies

Elaine a aimé pouvoir passer plus de temps à la maison avec sa petite famille pendant la pandémie. Elle se réjouit aussi du fait que le cancer de son ami est aujourd’hui en rémission et est reconnaissante à l’égard des donneurs qui nous permettent de répondre aux besoins des patients.

« Je suis toujours étonnée que les gens ne réalisent pas le bien qu’ils peuvent faire en tant que donneurs de sang ou donneurs potentiels de cellules souches. Je leur explique que sans qu’ils le sachent, leur don pourrait sauver quelqu’un. »

Tous les trois mois, Elaine envoie des messages à presque 400 collègues pour leur rappeler de refaire un don, ou de donner pour la première fois. Même si elle ne peut pas faire de don elle-même et que sa contribution à la chaîne de vie du Canada a pris un tournant inattendu, Elaine sait que la vie des patients dépend de la diversité des donneurs.

À l’occasion de la Semaine nationale des donneurs de sang, nous mettons à l’honneur tous les donneurs sans lesquels nous ne pourrions aider les patients. Du fond du cœur, nous vous remercions pour tout ce que vous faites. Nous espérons que vous continuerez à soutenir la chaîne de vie du Canada et à passer le mot sur toutes les façons de donner.

Les femmes enceintes peuvent s’inscrire en ligne pour donner le sang de cordon ombilical de leur bébé. Les personnes âgées de 17 à 35 ans peuvent aussi s’inscrire en ligne au Registre de donneurs de cellules souches de la Société canadienne du sang.

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