Un don de cellules souches apporte de la joie à une donneuse et de l’espoir à un patient

Rachel Van Pelt était ravie d’avoir la chance d’aider un patient, et d’avoir de ses nouvelles plus tard, alors qu’elle vivait des moments difficiles

Inspiration
2 septembre 2021
Stem cell donor Rachel Van Pelt stands in front of a green tree by a lake.

Beaucoup de gens rêvent de faire un voyage dans un pays exotique avant de mourir. Rachel Van Pelt, elle, souhaitait aider des patients.

« D’aussi loin que je me souvienne, le don de moelle osseuse est une chose que j’ai toujours voulu faire », explique Rachel, qui vit à St. Thomas, en Ontario, et travaille aujourd’hui comme réceptionniste dans le secteur de la santé. « J’ai la passion d’aider les gens depuis que je suis toute petite. » La jeune femme dirige également Hope Through Hard Times, une organisation confessionnelle vouée à donner de l’espoir aux gens dans les moments difficiles.

La moelle osseuse est le tissu mou et spongieux à l’intérieur de la plupart des os. Elle renferme les cellules souches qui se transforment en globules rouges, en globules blancs et en plaquettes. Chaque année, des centaines de patients canadiens ont besoin d’une greffe de cellules souches. Ces cellules peuvent être utilisées pour traiter plus de 80 maladies, dont divers cancers potentiellement mortels. La plupart de ces patients s’en remettent au Registre de donneurs de cellules souches de la Société canadienne du sang, une base de données qui regroupe des donneurs volontaires en bonne santé et qui est reliée à des registres similaires dans le monde entier.

Pour Rachel, s’inscrire à cette base de données était le premier pas vers la réalisation de son rêve. C’était le début d’une aventure qui lui réservait bien des surprises.

Un coup de fil inoubliable

Il y a environ sept ans, alors qu’elle travaillait comme réceptionniste dans une école primaire, Rachel a reçu un appel d’un numéro inconnu. Elle ne pouvait répondre tout de suite, mais à l’heure de la récréation, elle en a profité pour consulter sa boîte vocale. C’était un membre du personnel du Registre de donneurs de cellules souches de la Société canadienne du sang qui lui demandait de le rappeler le plus tôt possible.

« Mon cœur battait la chamade, se souvient Rachel. Je n’arrivais pas à y croire. On ne m’avait jamais appelée pour faire un don depuis mon inscription au registre il y a onze ans! »

Elle s’est alors précipitée chez le directeur pour demander la permission de rappeler la Société canadienne du sang, et celui-ci lui a prêté son bureau pour qu’elle puisse téléphoner.

« Je me souviens que mes mains tremblaient quand j’ai composé le numéro. »

En fait, le personnel du registre tentait de joindre Rachel depuis plusieurs jours. C’est qu’elle avait oublié de mettre son adresse et son numéro de téléphone à jour dans le Registre de donneurs de cellules souches de la Société canadienne du sang. Heureusement, le registre a pu obtenir son numéro de téléphone auprès de son père, dont Rachel avait fourni le numéro en tant qu’autre personne à contacter.

Vous êtes inscrit(e) au Registre de donneurs de cellules souches? Faites-nous savoir que vous êtes vraiment prêt(e) à faire un don

« Au bout du fil, la personne m’a informée que j’étais compatible avec un patient ayant besoin d’une greffe de cellules souches », explique Rachel.

Cellules souches – Des histoires de générosité et de gratitude

L’histoire de Rachel

À l’adolescence, Rachel avait hâte d’avoir dix-huit ans pour pouvoir enfin donner du sang. Dès qu’elle en a eu l’occasion, elle s’est inscrite à une activité de don de sang organisée par la Société canadienne du sang à son école, où elle a également appris l’existence du registre de cellules souches.

« Je n’ai pas hésité une seconde, raconte-t-elle. J’ai apporté le dépliant à la maison et je me suis inscrite immédiatement. »

Rachel a vite constaté que s’inscrire au registre depuis la maison était facile en plus d’être gratuit. Les personnes âgées de 17 à 35 ans doivent simplement confirmer leur admissibilité et commencer leur inscription en ligne. Elles reçoivent ensuite une trousse de frottis buccal et une enveloppe-réponse affranchie par la poste, ainsi que des instructions sur la manière de prélever leurs échantillons d’ADN et de les retourner.

Si l’inscription au registre de donneurs de cellules souches est rapide, elle représente néanmoins un engagement à long terme envers les patients. Comme Rachel, de nombreux donneurs potentiels peuvent attendre des années avant d’être jumelés avec un patient. Certains sont appelés à donner dans les mois qui suivent, tandis que d’autres ne sont jamais contactés. Quoi qu’il en soit, chaque nouvel inscrit apporte de l’espoir aux patients qui attendent une greffe de cellules souches, au Canada ou à l’étranger.

Un choix difficile

Un obstacle s’est toutefois dressé sur le parcours de don de Rachel. À l’époque où elle a été contactée, elle et son mari Michael essayaient d’avoir un bébé. Comme le processus du don peut nuire au développement d’un embryon ou d’un fœtus, le couple devait mettre ce projet en suspens pour aller de l’avant avec le don de cellules souches.

En savoir plus sur l’admissibilité au don de cellules souches

Rachel Van Pelt and husband Michael Van Pelt pose in a selfie taken at Port Stanley, Ont. during the winter.


Rachel Van Pelt (en compagnie de son mari Michael Van Pelt) a fait un don de cellules souches en 2016, onze ans après s’être inscrite au Registre de donneurs de cellules souches de la Société canadienne du sang. Même si les coordonnées de Rachel avaient changé depuis son inscription et qu’elles n’avaient pas été mises à jour, le personnel du registre a réussi à la joindre grâce au numéro de téléphone de son père, qui figurait dans son dossier. Il est primordial que les personnes inscrites informent le registre de leurs nouvelles coordonnées ou de changements de leur état de santé dès que possible.

« Pour nous, la question était “Est-ce qu’on crée une vie ou est-ce qu’on en sauve une?” raconte Rachel. Nous avons passé toute une fin de semaine à prier et à demander conseil à des amis proches et à la famille. Puis nous en sommes venus à la conclusion que je n’avais qu’une seule chance d’aider à sauver la vie de cette personne. »

Le lundi suivant, à la première heure, Rachel appelait le registre pour l’informer qu’elle était disposée à faire un don de cellules souches.

« C’était une décision difficile, mais je savais que j’allais le regretter toute ma vie si je disais non. Michael et moi pouvions facilement essayer de nouveau d’avoir un bébé après le don. Dans mon esprit, il ne faisait aucun doute que donner des cellules souches serait l’un des plus grands honneurs de ma vie. »

Rachel Van Pelt sits gleefully on a chair on the day of her stem cell donation.


Rachel Van Pelt a fait un don de cellules souches en 2016, soit onze ans après son inscription au Registre de donneurs de cellules souches de la Société canadienne du sang. Pour elle, le fait d’avoir pu donner des cellules souches à un patient a été l’un des plus grands honneurs de sa vie.

Rachel a donné des cellules souches avec succès à l’Hôpital Juravinski, en septembre 2016. Celles-ci ont été prélevées dans sa moelle osseuse, l’une des trois sources de cellules souches utilisées pour les greffes. Les deux autres sources sont le sang circulant et le sang de cordon ombilical. C’est le médecin-transplanteur qui détermine le type de don en fonction des besoins du patient.

Processus du don de cellules souches

Foire aux questions

Le don de cellules souches provenant de la moelle osseuse, qui est le type de don choisi pour Rachel, est une intervention chirurgicale réalisée sous anesthésie générale. Durant cette intervention, le médecin extrait la moelle osseuse à l’aide d’une aiguille creuse spéciale introduite à l’arrière de l’os iliaque. Cette procédure est sûre. Cependant, les donneurs peuvent s’attendre à ressentir de la fatigue après le don.

Rachel s’est rétablie en quelques jours bien que son dos ait été un peu sensible après le don. « Si c’était à refaire, je n’hésiterais pas, affirme-t-elle. Cela en valait vraiment la peine. »

L’échange qui a donné tout son sens à cette aventure

À l’hôpital, tandis qu’elle attendait dans sa chambre pour l’intervention, Rachel a proposé d’écrire une lettre anonyme à la personne qui allait recevoir ses cellules souches. Au Canada, les donneurs et les receveurs de cellules souches ne peuvent pas communiquer directement entre eux ni échanger d’informations sur leur identité pendant la première année suivant la greffe. Ils peuvent toutefois s’envoyer des lettres non signées et une fois l’année écoulée, ils peuvent communiquer directement entre eux si chacune des parties est d’accord.

« Au début, je ne savais pas quoi écrire, avoue Rachel. Puis, après un moment, j’ai trouvé les mots pour dire à cette personne à quel point j’étais honorée de lui donner une seconde chance à la vie, même si je ne la connaissais pas. »

Rachel Van Pelt and husband Michael Van Pelt pose with a plaque that was presented to Rachel by Canadian Blood Services Stem Cell Registry.


Rachel Van Pelt a fait un don de cellules souches en septembre 2016. En 2018, le programme de cellules souches (qui s’appelait alors UniVie) lui a remis une plaque pour la remercier pour son appui à la chaîne de vie du Canada. Le mari de Rachel, Michael Van Pelt, lui-même donneur de sang, l’a soutenue tout au long de son parcours.

Quelques mois après le don, Rachel et Michael ont recommencé à essayer d’avoir un bébé. Malheureusement, au printemps 2018, leur médecin spécialisé en fertilité leur a annoncé une nouvelle dévastatrice : ils étaient tous deux infertiles et ne pourraient pas avoir d’enfants. L’après-midi même, en arrivant chez lui, le couple a trouvé une enveloppe du registre de donneurs de cellules souches dans sa boîte aux lettres.

« C’était une lettre de la personne qui avait reçu mes cellules souches, dit Rachel. Je n’en croyais pas mes yeux. Le jour même où Michael et moi étions envahis par la tristesse, cette lettre est arrivée et nous a remplis de joie. »

« Donner est un plus grand privilège que recevoir »

En plus d’avoir donné des cellules souches et de donner elle-même du sang, Rachel encourage activement d’autres personnes à l’imiter. Bon nombre des membres de sa famille sont également des donneurs.

« Mon mari et ma belle-mère donnent tous deux du sang, précise-t-elle. En fait, deux des cousins de mon mari ont été récompensés par la Société canadienne du sang pour avoir donné du sang et du plasma plus de 400 fois chacun. »

Rachel s’est aussi inscrite comme donneuse potentielle d’organes et de tissus.

« Qui ne veut pas être un héros? demande-t-elle de façon rhétorique. Donner est un plus grand privilège que recevoir. »

Dressed in casual outfits, stem cell donor Rachel Van Pelt sits at the tip of a boat with her hands up in the air as she enjoys the peaceful atmosphere.


À l’approche de la Journée mondiale du don de moelle osseuse, le 18 septembre, nous célébrons le rôle vital de tous les donneurs de cellules souches qui nous aident à soutenir les patients. Du fond du cœur, merci pour votre contribution. Si vous avez entre 17 et 35 ans, vous pouvez donner de l’espoir aux patients en vous inscrivant en ligne au Registre de donneurs de cellules souches de la Société canadienne du sang.

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