Le nombre de dons d’organes après décès étant en nette augmentation, les délais pour la transplantation de certains organes s’améliorent


De nouvelles données publiées par la Société canadienne du sang et l’Institut canadien d’information sur la santé révèlent une augmentation des dons d’organes


Ottawa — Selon les derniers chiffres publiés par la Société canadienne du sang et l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS), le nombre de dons d’organes après décès a augmenté de 42 % ces dix dernières années. En 2016, près de 2 900 transplantations ont été réalisées au Canada.

Ces nouvelles données sont publiées dans le Rapport d’étape du système de don et de transplantation d’organes de la Société canadienne du sang, le Rapport sur les programmes interprovinciaux de don et de transplantation et le rapport statistique annuel du Registre canadien des insuffisances et des transplantations d’organes de l’ICIS. Ensemble, elles donnent une image sur dix ans plus complète du don et de la transplantation au Canada.

Augmentation des dons après décès, une conséquence de la modification des systèmes


Depuis 2011, le nombre de dons après décès ne cesse d’augmenter, avec des pics de dons en 2015 (+10 %) et en 2016 (+17 %). En 2016, on a compté pas moins de 758 donneurs décédés au Canada. Chaque donneur décédé peut fournir jusqu’à huit organes.

Cette hausse est en partie due à l’augmentation du nombre d’organes provenant de personnes victimes d’arrêts cardiaques, c’est-à-dire dont le cœur a cessé de battre, et de personnes victimes de mort neurologique, c’est-à-dire dont le cerveau a cessé de fonctionner.
 

« Les dons d’organes après un arrêt cardiaque ou une mort neurologique ont eu d’importantes répercussions sur les patients en attente d’une transplantation. Nous commençons, plus particulièrement, à voir diminuer le nombre de patients en attente d’un poumon ou d’un foie, ce qui est un très bon signe pour les patients et le système de santé en général. »

– Greg Webster, directeur des Services d’information sur les soins ambulatoires et de courte durée,
Institut canadien d’information sur la santé


L’Ontario, le Québec et la Colombie-Britannique affichent les taux les plus élevés de dons d’organes après décès. En plus des programmes existants de don après un décès d’origine cardiocirculatoire, ces provinces ont instauré le signalement obligatoire des donneurs potentiels et la présence de spécialistes en dons d’organes dans les hôpitaux pour s’assurer que toutes les possibilités de don sont explorées.

Baisse des dons d’organes de personnes vivantes


Bien que les données publiées soient encourageantes en ce qui concerne l’augmentation du nombre de dons d’organes après décès, avec 544 donneurs en 2016, le nombre de dons de personnes vivantes a baissé de 11 % depuis 2007.

La Colombie-Britannique, l’Alberta et l’Ontario affichent les taux les plus élevés de dons d’organes de personnes vivantes en raison de la modernisation à grande échelle de leur système et de l’attention accrue qu’elles ont accordée au don d’organes de son vivant grâce à un certain nombre d’initiatives interprovinciales comme le Programme de don croisé de rein et le Programme des patients hyperimmunisés. Ces programmes permettent de trouver des reins pour les patients les plus difficiles à jumeler.

Depuis son lancement en 2009, le Programme de don croisé de rein a connu sa deuxième année la plus productive en 2016 avec 505 transplantations, démontrant ainsi qu’une collaboration interprovinciale efficace des systèmes de santé peut améliorer la transplantation à l’échelle du pays.

 

« Le programme national de don d’organes de personnes vivantes augmente le nombre de transplantations, lesquelles éliminent les besoins en dialyse et procurent aux patients une meilleure qualité de vie. Toutefois, il reste encore beaucoup de travail en ce qui concerne les dons d’organes de personnes vivantes ou décédées afin que plus de patients atteints de maladies curables puissent recevoir les organes dont ils ont besoin et être rayés des listes d’attente. »

– Kimberly Young, directrice du don et de la transplantation d’organes
Société canadienne du sang

 

Insuffisance rénale en phase terminale au Canada


Le rapport de l’ICIS comporte également des données sur les transplantations de reins dues aux insuffisances rénales en phase terminale. Selon ces données, à la fin de 2016, il y avait au Canada (hors Québec) 37 647 personnes atteintes d’insuffisance rénale en phase terminale, soit une augmentation de 36 % depuis 2007. Les besoins en reins continuent de surpasser, de manière substantielle, le nombre de reins disponibles.

En 2016, 1 731 reins ont été transplantés au Canada et 3 421 patients étaient toujours en attente d’une transplantation.
 

Quelques chiffres

 

  • En 2016, 2 835 transplantations ont été réalisées au Canada, soit une augmentation de 32 % depuis 2017.
  • Le nombre de dons d’organes après décès a augmenté de 42 % depuis 2007 avec des pics de dons en 2015 (+10 %) et en 2016 (+17 %).
  • En 2016, on a recensé 758 donneurs décédés au Canada, soit 109 de plus que les 649 recensés en 2015. Ajouté à cela, on a compté 544 donneurs vivants.
  • En 2016, 1 731 reins ont été transplantés au Canada et 3 421 patients étaient toujours en attente d’une transplantation.
  • Le Canada accuse toujours une pénurie d’organes, avec environ 4 500 patients toujours en attente d’une transplantation.
  • En 2016, 260 personnes sont mortes alors qu’elles attendaient une transplantation.
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À propos de l’ICIS


L’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS) est un organisme autonome sans but lucratif qui fournit de l’information essentielle sur les systèmes de santé du Canada et sur la santé des Canadiens.

Nous fournissons des données et une information comparables et exploitables qui favorisent une amélioration rapide des soins de santé, de la performance du système de santé et de la santé de la population dans tout le Canada. Nos intervenants utilisent dans leurs processus décisionnels notre vaste gamme de bases de données sur la santé, de mesures et de normes, en parallèle avec nos rapports et analyses fondés sur des données probantes. Nous sommes engagés à protéger la vie privée des Canadiens en assurant la confidentialité et l’intégrité des renseignements sur la santé que nous fournissons.

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