Fabrication des plaquettes mélangées traitées au psoralène (PMTP)
La fabrication de PMTP débute par le recueil du sang total dans des dispositifs de prélèvement de couche leucoplaquettaire de donneurs dans un centre de collecte de la Société canadienne du sang. Les unités de sang total sont centrifugées pour être fractionnées en plasma, couche leucoplaquettaire (contenant des leucocytes et des plaquettes) et globules rouges. Les couches de globules rouges et de plasma sont extraites de la poche de prélèvement pour ne laisser que la couche leucoplaquettaire avec une faible quantité de plasma et de globules rouges (processus également appelé « méthode B1 » pour le prélèvement des couches leucoplaquettaires de sang total). Sept couches leucoplaquettaires — une de chaque unité de donneur — sont ensuite mélangées et la solution additive pour plaquettes (PAS-E) est ajoutée. Le mélange de couches leucoplaquettaires est alors centrifugé et le surnageant riche en plaquettes (comprenant le plasma résiduel et la solution PAS-E) est extrait des globules rouges restants dans les couches leucoplaquettaires via un filtre de déleucocytation préservant les plaquettes, afin de produire une unité de double dose de plaquettes mélangées.
L’amotosalène est ajouté à l’unité de double dose de plaquettes mélangées, laquelle est exposée à l’illumination aux rayonnements UVA pour faciliter la réticulation entre les acides nucléiques résiduels dans l’unité. Un traitement unique par des rayonnements UVA peut s’interposer suffisamment entre l’ADN et l’ARN des cellules des donneurs et les agents pathogènes sur une large fourchette de concentrations. Les résidus d’amotosalène et ses photo-produits sont ensuite éliminés par incubation de l’unité de double dose de plaquettes mélangées avec un dispositif d’adsorption du composé. L’unité de double dose de PMTP est alors divisée en deux unités de dose unique de PMTP.

Figure 1 : Fabrication des plaquettes mélangées traitées au psoralène (PMTP) à la Société canadienne du sang.