Ayant survécu à des opérations du cœur et du cerveau grâce aux donneurs, Elias et sa famille redonnent à leur communauté
La première fois que les donneurs de sang lui ont sauvé la vie, le cœur d’Elias Martin n’était pas plus gros qu’une fraise.
Il avait alors six jours et, alors que la plupart des nouveau-nés sont sur le point de quitter la maternité, Elias, lui, a dû subir une opération du cœur. Cinq mois auparavant, alors que sa maman, Cecile Cormier, était enceinte, une échographie de routine avait révélé une malformation cardiaque chez Elias : il lui manquait le ventricule gauche. Il lui faudra subir trois opérations du cœur dans son enfance pour permettre à son cœur et à son système circulatoire d’alimenter correctement son organisme en oxygène.
C’est lors de la première opération qu’Elias dut recevoir ses premières transfusions de globules rouges en raison d’une hémorragie incontrôlée. Peu de temps après, il développa une infection, qui nécessita davantage de transfusions. On lui transfusa également des plaquettes — des composants du sang qui jouent un rôle dans la coagulation — afin de prévenir une autre hémorragie.
Elias bénéficia donc de l’aide des donneurs de sang tout au long de son premier mois.
« On allait partir de l’hôpital quand quelqu’un m’a remis une enveloppe remplie de petites étiquettes sur lesquelles il y avait un code à barres. C’était les étiquettes des 27 produits sanguins qui avaient été administrés à Elias pendant son séjour, nous raconte Cecile. Je ne sais même pas comment remercier tous ces inconnus qui font en sorte que ça soit possible. »
Trois ans plus tard, Elias eut encore besoin des donneurs de sang à la suite d’une complication survenue lors de sa troisième et dernière opération du cœur. Ayant fait un grave accident cérébrovasculaire, qui nécessita une opération du cerveau qui dura neuf heures, Elias dut recevoir des transfusions de globules rouges pendant et après l’intervention.
Pour Cecile, Elias est tout simplement un « enfant miracle ».
« Au cours de ses trois premières années, ce qu’il a dû faire pour survivre va bien au-delà de ce que bien des gens auront à subir dans leur vie, explique Cecile. Mais il n’aurait pas pu y arriver sans l’aide d’une équipe médicale aussi attentionnée et des donneurs de la Société canadienne du sang. »
Quel que soit ce que vous donnez, vous faites toute la différence.
Les donneurs dont il est question ici ont fait plus que sauver une vie : ils ont restauré l’amour et la joie dans la famille d’Elias, qui a maintenant dix ans et vit avec ses parents et ses sœurs à Edmonton (Alberta). C’est aussi grâce à eux que ce jeune garçon et sa famille ont commencé à aider les autres.
Fervents supporteurs de la chaîne de vie du Canada, Elias et sa famille ont entrepris de raconter leur histoire afin d’inciter les gens à faire toutes sortes de dons, y compris des dons en argent. Les fonds recueillis aident à recruter les donneurs de sang et de plasma qui transforment et sauvent des vies chaque jour.
Ils encouragent également les gens à donner du sang et l’ont même fait pendant les séjours d’Elias à l’hôpital pour enfants, lequel est relié au centre de donneurs de sang d’Edmonton (Alberta).
« La Société canadienne du sang a reçu des centaines de dons en l’honneur de notre fils et de son parcours, ce qui, plus que tout, permettra d’aider des personnes comme lui », explique Cecile.
« Aucun mot n’est assez fort » pour remercier la seconde chance à la vie offerte par les donneurs.
Elias a également décidé d’agir pour une cause qui lui est chère et qui lui a été inspirée par ses séjours à l’hôpital, dont la réadaptation qu’il a dû effectuer après son accident cérébrovasculaire pour réapprendre à parler, à marcher et à recouvrer la mémoire.
Sachant à quel point les pansements à l’effigie des super-héros et des personnages de dessins animés peuvent redonner le sourire aux enfants après une procédure médicale, Elias a décidé d’en faire la collecte et d’en faire don aux hôpitaux. Au fil des ans, il en a amassé des milliers grâce à sa campagne annuelle — qui coïncide avec son propre anniversaire. Encore une autre façon que sa famille et lui ont trouvée pour exprimer leur gratitude.
« C’est vraiment difficile pour nous de trouver les mots pour exprimer à quel point nous sommes reconnaissants pour la seconde chance à la vie que les donneurs et l’équipe médicale lui ont offerte, confie Cecile. Aucun mot n’est assez fort. Ça a changé toute notre vie. »
« Si notre miracle de petit garçon est en vie aujourd’hui, c’est grâce aux donneurs. »